
Poissons sauvages vs poissons d’élevage : les différences
Les poissons peuvent fournir de nombreux avantages nutritionnels, c’est pourquoi dans le PNNS (Plan National de Nutrition Santé) il est recommandé d’en consommer 2 fois par semaine. Malheureusement à cause de la pollution grandissante de nos mers et océans, il arrive souvent que les poissons se retrouvent eux aussi pollués. Découvrez ici quel choix malin faire entre POISSONS SAUVAGES VS POISSONS D’ÉLEVAGE pour pouvoir concilier valeurs nutritionnelles, sécurité alimentaire et protection de l’environnement.
Les avantages nutritionnels
Ils peuvent être de véritables alliés santé ! En effet, ils apportent à la fois des protéines, mais aussi des minéraux comme le phosphore, l’iode, le magnésium, le fer, le cuivre, le sélénium. Ils apportent également des vitamines, notamment la vitamine D et la vitamine B12, ainsi que de bons lipides comme les omégas 3 (le DHA pour acide docosahexaénoïque et l’EPA pour acide eicosapentaénoïque … à vos souhaits ;)). Sans compter que c’est un produit peu calorique !

Les poissons sauvages
Les poissons sauvages sont réputés pour être plus délicats au goût que leurs homologues d’élevage. Néanmoins, ils peuvent être fortement pollués par les eaux refermant des restes de l’activité humaine. Notamment les métaux lourds (comme le cadmium, le nickel, le mercure, le plomb, l’aluminium), mais aussi d’hydrocarbures et de pesticides. Plus le poisson est vieux plus il est grand et gras et plus il sera pollué. De même pour les grands poissons car ils sont en haut de la chaine alimentaire et se nourrissent de petits poissons eux même pollués. C’est le cas par exemple du thon. C’est ce qu’on appelle la bioaccumulation. Ce type de poisson est à éviter pour les femmes enceintes ou allaitantes.
Si vous en consommez, éviter les espèces menacées comme : le thon rouge, le requin et les poissons de grand fond : flétan, empereur, grenadier.
Privilégiez les espèces issues de pêche durable et locale. Par exemple le bar ou le cabillaud français. Pour cela vous pouvez suivre le label MSC ( pour Marine Stewardship Coucil). Il s’agit d’un label de pêche qui certifie que le poisson sauvage est issu d’une pêche durable et avec une traçabilité assurée.
Les poissons d’élevage
La chair des poissons d’élevage est réputée moins bonne que celle des poissons sauvages. Néanmoins certains poissons d’élevage peuvent avoir des qualités gustatives très proches de leurs homologues sauvages. C’est le cas pour certaines piscicultures où l’alimentation est sélectionnée et les traitements antibiotiques limités (par exemple des élevages bio ou avec labels comme le Label Rouge).
Leur qualité sanitaire dépend de différents facteurs :
– De l’alimentation.
– De ses traitements (anti parasitaires et antibiotiques).
– De la place qu’il dispose.
– De la qualité de l’eau.
Les différents types d’élevages:
En eau de mer on appelle cela l’aquaculture. En eau douce c’est la pisciculture.
En premier nous retrouvons l’élevage extensif qui est un élevage quasi naturel. Alimentation y est naturelle, très peu de traitements médicamenteux sont utilisés et les poissons ont de l’espace pour nager.
Ensuite nous avons l’élevage semi intensif : ici l’alimentation est à la fois composée de compléments et d’aliments naturels.
Enfin nous retrouvons l’élevage intensif. Toute la chaine de production est maitrisée. L’alimentation est sous forme de granules et les traitements antibiotiques sont plus fréquents que dans les deux autres modes d’élevage de poissons cités ci-dessus.
Quels poissons choisir ?
Selon le biologiste marin, M. Girin :
« Un poisson sauvage libre de tout polluant ou pathogène sera donc plus sain qu’un poisson d’élevage, mais un poisson d’élevage libre de tout traitement inadéquat ou « dopage » sera plus sain que son homologue sauvage affecté par un polluant ou un pathogène. »
https://www.futura-sciences.com/planete/dossiers/developpement-durable-poisson-elevage-aquaculture-questions-1669/page/3/



Ce qu’il faut c’est varier les espèces que vous consommez et si possible alterner d’élevage et sauvage non menacé. Choisissez les plus petits poissons et évitez de consommer la peau pour éviter la bioaccumulation. Si vous en choisissez d’élevages privilégiez les élevages semi intensifs ou extensifs.
Et vous, quels poissons préférez-vous ? 🙂